La création d’entreprise

La création d’entreprise en France rencontre diverses questions, processus et barrières. C’est pourquoi il est important d’aborder plusieurs points qui demandent de la préparation. Chaque étape doit être étudiée et préparée à l’avance, car bon nombre de situations peuvent surgir et compliquer les choses si l’on s’y prend à la légère.

1. Réflexion et créativité – Sur quoi se base votre idée de projet ?

Chaque futur chef d’entreprise pose la première pierre à l’édifice en trouvant une idée de projet. Les idées sont légion, les activités similaires à vos idées sont sûrement déjà existantes. Votre point de départ est de construire une idée innovante qui vous différencie de vos potentiels concurrents.

Chaque idée nécessite du temps à consacrer, des ressources à utiliser et une stratégie à développer, vous permettant d’atteindre vos objectifs. C’est pourquoi il est important d’établir un business-model qui définit étape par étape ce qu’est votre projet, à quelle problématique il répond, quelle est votre vision sur du long terme et tout ce dont vous avez besoin pour réaliser votre projet. Pour comprendre votre futur environnement, vous devez effectuer une étude de marché pour affiner votre projet en identifiant les besoins de vos potentiels clients, identifier vos concurrents et fournisseurs potentiels si vous travaillez à l’élaboration et la commercialisation d’un produit, ainsi que toute autre information vous permettant d’avancer sur vos étapes.

2. Motivation et prise de décision – êtes-vous confiant à l’idée de vous lancer ?

Avant toute prise de décision pour se jeter à l’eau et démarrer, il est important que vous fassiez le point su plusieurs sujets. Est-ce que votre situation professionnelle, personnelle, familiale, financière et patrimoniale vous permettent de commencer ? Ne vous lancez pas sur un coup de tête, réfléchissez et anticipez les difficultés possibles lorsque vous débuterez.

Si vous rencontrez actuellement un changement de situation ou que vous souhaitez changer d’environnement, cela va-t-il faciliter vos démarches ou vous compliquer la tâche ?

Des exemples ci-dessous :

- Salariat – changement de situation lors d’une démission (faibles revenus avec les allocations chômage)
- Cumuler son emploi actuel avec la création d’une entreprise (vie de travail intensive – vie familiale restreinte)
- Restrictions rencontrées pour développer votre activité (Clause de non-concurrence – clause d’exclusivité)
- Forme juridique de l’entreprise et régime matrimonial (Risques multiples lorsque vous engagez votre patrimoine)

Il vous faut comprendre ce que vous pouvez vous permettre de faire, sachant qu’en ce qui concerne les risques liés à votre patrimoine, vos proches peuvent en subir les conséquences lorsqu’ils dépendent de vous.

3. Recherche d’information et prise de connaissance des règles juridiques.

Les différentes grandes étapes à suivre pour élaborer votre projet d’entreprise sont le business plan, la prise de connaissance des différents statuts juridiques et le plan financier. Ici s’offrent à vous deux choix, effectuer par soi-même les démarches et la réalisation de chaque étape ou bien par des personnes spécialisées. Vous pouvez solliciter des amis, des connaissances ou bien une agence spécialisée qui vous accompagnera. Il est fortement recommandé de bien vous entourer, des proches ou des amis dans votre entourage qui ont eu des expériences similaires pourraient être de bons conseillers. La présence d’un avocat et d’un expert-comptable est recommandée si vous souhaitez créer un projet complexe nécessitant beaucoup de ressources.

4. Planification et premières décisions – Par quoi commence-t-on ?

Pour celles et ceux qui cumulent un emploi, il est recommandé de prendre un congé pour débuter vos opérations. Sois-vous souhaitez quitter votre emploi, il faudra alors demander à votre employeur une rupture conventionnelle dans le meilleur des cas.

Pour votre business plan, vous démarrez comme cela a été dit précédemment avec l’élaboration d’une étude de marché. Vous devrez par la suite établir un compte de résultat prévisionnel qui consiste à avoir une visibilité de votre activité et des différents processus en chiffrant chaque opération qui vous coûtera de l’argent. A ce moment-là, vous comprendrez si votre projet est rentable.

Vous pouvez alors vous faire financer par un investisseur ou un organisme afin de maximiser vos chances de succès. Sachez qu’il existe également des aides officielles fournies par l’État français ainsi que par les collectivités locales pour développer votre activité. La Chambre de Commerce et de l’Industrie est un bon endroit pour vous aider dans certaines de vos démarches.

Pour vous faire financer votre projet, vous devriez prendre un rendez-vous avec votre banquier, des investisseurs potentiels et un expert-comptable, si vous pouvez en solliciter un, et leur exposer vos plans. Combien cela va-t-il coûter et rapporter au bout d’une certaine période ? Démarrez-vous vous-même votre activité ou en intégrant une franchise ?

Sur le plan juridique, vous avez sûrement besoin de faire protéger votre idée, vos produits ou encore votre marque et votre logo. Vous pouvez prendre rendez-vous avec l’INPI (Institut National de La Propriété Industrielle) pour protéger tous les éléments qui peuvent susciter de la convoitise.

En ce qui concerne les compétences nécessaires au lancement de votre projet, considérez-vous que votre profil seul suffise ? Voudriez-vous compléter certaines zones de compétences en sollicitant l’aide de professionnels ? Avez-vous besoin d’un associé ? Tous ces éléments sont à étudier avec grande vigueur, certaines spécialisations nécessitent des diplômes pour être réalisés.

5. Valider toutes les étapes – êtes-vous prêts ?

En fonction des résultats de votre bilan prévisionnel et de la trésorerie dont vous disposez actuellement, il vous faut prévoir un budget pour chaque opération que vous effectuerez et qui nécessite de l’argent. (Budget maximal – apports supplémentaires)

Chaque activité d’entreprise doit être situé à un endroit clé. Si vous souhaitez disposer de locaux, sachez que cela peut coûter cher et peut canaliser une grosse partie de votre budget global. Ou bien vous souhaitez que votre domicile soit votre lieu d’activité. Renseignez-vous sur les conditions à respecter si vous êtes propriétaire ou si vous êtes locataire.

En validant le montage complet de votre projet d’entreprise, vient alors le choix du statut juridique de l’entreprise, le choix du régime fiscal et la rédaction des statuts de l’entreprise.

- Forme juridique : SARL – EURL – SAS – SASU – EIRL – Entreprise individuelle
- Choix du régime fiscal : Impôt sur les sociétés – Impôt sur les revenus
- Statut du chef d’entreprise
- Protection du patrimoine personnel
- Dénomination sociale (Nécessite l’intervention de l’INPI pour vérifier que le nom de l’entreprise n’est pas déjà utilisé par une autre organisation)
- Vérification de votre domaine d’activité (Vérifiez les autorisations nécessaires à obtenir si votre activité rencontre certaines particularités et obtenez un justificatif)

Pour la rédaction des statuts de la future société, votre document dans sa rédaction doit comporter toutes les mentions obligatoires prévue par la loi française ainsi que toute l’organisation administrative que vous souhaitez appliquer. (Rôle des associés, domaine d’activité spécifié, conditions d’exercice de chaque représentant etc.) L’accompagnement par un professionnel est ici recommandé. Prenez également note que certaines structures telles que les banques peuvent vous demander votre projet de statuts d’entreprise pour vérifier le niveau de sérieux de votre future activité.

Chaque entreprise doit démarrer avec un capital minimal, votre apport dans la société doit être numéraire, ce qui signifie que vous devrez déposer une somme d’argent qui sera bloquée sur un compte bancaire le temps de la création de l’entreprise. Un certificat de dépôt des fonds vous sera remis après le début de la procédure de création de compte bancaire professionnel auprès d’une banque ou après le dépôt de la somme d’argent auprès de la Caisse des dépôts et consignations ou encore chez un notaire. Il est également possible de faire des apports en nature, mais vous devrez procéder à leur évaluation par un commissaire aux apports.

Une fois cette étape effectuée, les statuts définitifs doivent être signés par vous-même et vos associés ou actionnaires. Vous répartissez entre vous le pourcentage des capitaux propres par rapport à ce qui a été convenu. Vous devrez nommer dans le cas où vous êtes plusieurs, la personne qui sera mandatée pour représenter la société lors de sa création ainsi que pour la réalisation des modalités.

Une annonce légale dans un journal devra être effectué par la suite promulguant ainsi un avis de constitution de société ou bien de création d’activité pour les entreprises individuelles.

N’oubliez pas qu’il vous faudra également récupérer un justificatif vous autorisant à exercer votre profession si votre domaine d’activité l’exige.

Selon le statut de votre future entreprise, vous devrez effectuer certaines formalités pour l’immatriculation d’une entreprise commerciale ou bien individuelle. Vous devrez par la suite transmettre votre dossier de création d’entreprise au greffe et déclarer sous 15 jours maximum après le dépôt du dossier tous les bénéficiaires effectifs pour que votre demande au registre du commerce et des sociétés soit acceptée.

6. Validation et démarrage de votre activité – Go !

Lors de la réception du récépissé de dépôt de création d’entreprise, vous recevrez par la suite un extrait d’immatriculation. Une fois que votre entreprise est immatriculée, vous êtes aptes à pouvoir démarrer officiellement votre activité. Sur le plan administratif, vous serez en règle aux yeux de la loi. N’oubliez pas qu’il vous est possible de contracter une assurance en cas de risques selon votre activité.

Pour conclure, la création d’entreprise est une succession d’étapes techniques importantes qui nécessitent votre attention ainsi que de bonnes décisions. Vous faire encadrer par un professionnel peut vous éviter plusieurs problèmes successifs.

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ADM - 06/11/21