Ai-je le bon profil pour devenir entrepreneur ?

 

 Leçon n°1
   

LES DOSSIERS

DE L'ENTREPRENEUR


 COACHING CHOISIR SA FRANCHISE
   Ai-je le bon profil pour devenir entrepreneur ?
 

Thème : Ai-je le bon profil pour devenir entrepreneur ?
Coaching présenté par Cédric Chevauché (Références : amazon)

 
1°) Pourquoi souhaitez-vous créer votre entreprise ?

 
 
Un projet d’entreprise se construit selon les motivations, les compétences et la personnalité de chacun. Le futur entrepreneur doit être capable de comprendre ce qui le pousse vers la création d’entreprise pour pouvoir construire un projet conforme à ses attentes et augmenter ses chances de réussite.
  
Engager une réflexion sur soi-même permet de vérifier qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre son profil personnel et le véritable rôle du chef d’entreprise : « Quelles sont les raisons qui m’amènent à créer mon entreprise ? Ai-je vraiment le profil d’un entrepreneur ? Suis-je capable de mener à bien un tel projet ? Combien cela va-t-il me coûter ? Combien cela va-t-il me rapporter ? Qui va pouvoir m’aider et me conseiller dans ce périple ? Est-ce le bon moment pour me mettre à mon compte ? ».
  
Savoir identifier les raisons qui motivent un entrepreneur à devenir son propre patron permet de comprendre les besoins et les envies à l’origine de ses motivations : « Est-ce pour gagner plus d’argent ? Est-ce pour obtenir son indépendance professionnelle ou tout simplement pour sortir d’une période de chômage ? ».
 
 

Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Cela fait plus de 15 ans que je suis chef d’entreprise. Durant cette période, j’ai rencontré plusieurs centaines de créateurs d’entreprises convaincus par leur potentiel. Mon bilan reste pourtant sans appel : l’échec est plus fréquent que l’inverse. Au-delà des faillites et des fermetures d’entreprises, l’échec peut aussi se matérialiser par la non-atteinte de ses objectifs, l’incapacité à surmonter les difficultés ou la détresse face au poids des responsabilités… Il est important de bien se connaître et de porter un regard objectif sur soi-même : nous n’avons pas tous les épaules assez solides pour devenir son propre patron » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".





a) Souhaitez-vous créer votre entreprise pour créer votre propre emploi ?
     

 Si vous êtes demandeur d’emploi…
 
Un créateur d’entreprise sur trois est un demandeur d’emploi tandis que les deux autres tiers sont des salariés en reconversion professionnelle.
 
Un demandeur d’emploi se retrouve généralement confronté à la difficulté du marché du travail. Le fort déséquilibre entre le nombre de postes à pourvoir et le nombre de postulants provoque chez ces derniers du stress, de l’inquiétude et parfois du découragement.
 
Chaque année en France, 150.000 demandeurs d’emploi profitent de cette période de transition professionnelle pour créer leur entreprise et leur propre emploi. Dans ces conditions, le chômage devient une véritable opportunité qui réunit les conditions favorables à la création d’entreprise : du temps libre, des indemnisations assurant un revenu, une couverture sociale et la possibilité d’obtenir des aides à la création d’entreprise.
 
L’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise (ACCRE) est l’une des mesures du dispositif d’appui à l’initiative économique gérée par le ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. L’ACCRE s’adresse aux demandeurs d’emploi, aux salariés licenciés, aux jeunes, aux personnes en difficulté et permet d’exonérer les cotisations sociales pour une durée déterminée ainsi que de maintenir certains minima sociaux.
 
Les créateurs ou repreneurs d’entreprise peuvent également s’appuyer sur un Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise (NACRE). Soumis à conditions, il permet au porteur de projet d’avoir accès à plusieurs services financés par l’Etat durant les 3 premières années suivant son immatriculation (articles R. 5141-29 à R. 5141-32 du code du travail).
  
  
 
Si vous êtes salarié…
   

La carrière professionnelle d'un salarié est souvent contrariée par les obligations liées à son statut : « Ne suis-je pas en train de m’essouffler dans mon emploi actuel ? Ma hiérarchie est-elle trop pesante ? M’a-t-on vraiment confié assez de responsabilités ? Ai-je assez d’indépendance ? ».
 
Le salarié doit respecter son contrat de travail avec ses droits et ses obligations qui limitent les champs d’action. Ces obligations peuvent constituer de véritables menaces pour ce même salarié : obligation de performance et de compétitivité, absence de reconnaissance, d’évolution et de salaire, possibilité de restructuration de l’entreprise ou risque de licenciement.
La lassitude et la routine professionnelle peuvent également s’immiscer dans la vie du salarié : rien de si surprenant lorsque l’on sait qu’un contrat de travail définit et délimite le rythme de travail du salarié, ses horaires, ses tâches et encadre l’ensemble des décisions qu’il est habilité à prendre.
Cette restriction dans la prise de décision constitue inconsciemment une privation de liberté professionnelle et d’épanouissement personnel. Créer son propre emploi, c’est pouvoir s’offrir cette indépendance professionnelle si convoitée.
 
 
 
Si vous êtes étudiant ou retraité…
 
Les étudiants et les retraités sont minoritaires dans l’univers de la création d’entreprise.
  
- Les étudiants sont plus nombreux à privilégier un emploi salarié à une création d’entreprise. En effet, l’emploi salarié permet aux étudiants de bénéficier d’une première expérience professionnelle, d’être financièrement indépendant et de mieux comprendre le monde du travail.
Toutefois, certains étudiants privilégient la création d’entreprise en raison d’un manque de débouchés : absence de diplôme, diplôme trop spécifique, trop de diplômes ou baisse de crédibilité en raison du manque d’expérience... D’autres estiment qu’il est plus facile de créer un emploi qui leur correspond plutôt que d’en chercher un. Enfin, quelques étudiants pensent détenir la bonne idée qui fera d’eux des chefs d’entreprises accomplis.
  
- Les retraités bénéficient des fruits du travail de toute une vie. La retraite est le moment de profiter du temps libre, de voyager ou encore passer du temps avec ses petits-enfants tout en percevant une pension de retraite.
Pourtant, certains retraités décident plutôt de créer leur propre emploi pour bénéficier d’une ressource financière complémentaire, d’une occupation professionnelle, d’une reconnaissance sociale et d’une existence au sein de la société. Indéniablement, le retraité sera davantage dans une démarche d’accomplissement de soi.
 

Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Créer une entreprise nécessite une implication totale de la part de son fondateur. Se mettre à son compte n’est pas un passe-temps ni une solution miracle pour changer de vie ou gagner plus d’argent. J’ai pu constater que les entrepreneurs qui réussissaient étaient souvent ceux dont les enjeux humains et financiers étaient vitaux : chômeur en fin de droit, créateur d’entreprise endetté dans son projet, salarié démissionnaire d’un C.D.I... Bien entendu, inutile de se mettre volontairement en situation de danger pour faire fonctionner son entreprise : gardez simplement à l’esprit qu’en devenant chef d’entreprise, l’implication personnelle, le travail et la motivation sont obligatoires pour réussir. » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".
 

 
 
b) Souhaitez-vous créer votre entreprise pour devenir indépendant ?
Qu’est-ce que l’indépendance professionnelle ?
- N’avoir aucun lien de subordination dans l’exercice de sa profession.


1- Les avantages de l’indépendance professionnelle
Créer une entreprise permet à son fondateur de n’avoir aucune hiérarchie pour décider ou organiser l’activité de sa société.
 
Effectivement, devenir indépendant permet de concilier vie professionnelle et vie personnelle en organisant son temps de travail. Un chef d’entreprise détermine ses horaires de travail, ses jours de repos, sa façon de travailler, ses outils de production, la localisation de son siège social ou encore tout simplement sa tenue vestimentaire et son look – souvenez-vous de Jean-Pierre DUPIRE, fondateur de la société INVICTA spécialisée dans la fabrication de poêles à bois, se dévoilant dans des publicités télévisées avec dreadlocks et barbe d'ex soixante-huitard - ou encore Marc ZUCKERBERG, fondateur du réseau social FACEBOOK, toujours en jean – baskets – T-shirt et sweet à capuche.
 
Au-delà de cette liberté dans la prise de décisions, devenir indépendant permet souvent de concrétiser un rêve ou une passion inaccessible par voie salariale. Tout en exploitant son savoir-faire, le chef d’entreprise bénéficie des avantages de l’entrepreneuriat : gagner de l’argent en fonction des résultats, sécuriser son emploi (on ne se licencie pas lorsque l’on est son propre patron), exercer une activité plus intéressante, améliorer sa qualité de vie, obtenir un statut social de dirigeant.
Cette situation d’indépendance professionnelle entraîne bien évidemment chez l’entrepreneur un sentiment d’autonomie, de liberté et de responsabilité.
Toutefois, créer son entreprise engendre aussi un certain nombre de contraintes et d’exigences liées à la fonction du statut d’entrepreneur qu’il est important de détailler.
  
 
2 - Les obligations du chef d’entreprise
Devenir son propre patron engendre des obligations comptables, fiscales, administratives, financières, juridiques et sociales (selon les activités, le chef d’entreprise peut également être soumis à des obligations commerciales, d’affichages, stratégiques, marketing, qualité, sécurité, d’hygiène…).
 
Dès l’immatriculation de son entreprise, l’entrepreneur se retrouve seul au poste de commande, sans hiérarchie pour le guider. Ce nouveau statut ne l’exempte pas de ses obligations légales auprès de ses salariés (s’il en possède), de l’Administration et des différents organismes. Le chef d’entreprise doit avoir des compétences multiples pour assumer lui-même l’ensemble de ses obligations ou disposer, ce qui reste le cas le plus fréquent, d’une trésorerie suffisante pour s’offrir les services d’un ou plusieurs professionnels compétents pour le suppléer.


Les obligations comptables
Les obligations sont différentes selon la taille et le régime d’imposition de l’entreprise. Quoiqu’il en soit, un entrepreneur immatriculé au registre du commerce et des sociétés, personne physique ou morale, est tenu de posséder une comptabilité normale ou simplifiée en respectant les règles générales du plan comptable. Cette comptabilité doit être "régulière, en application des dispositions légales, sincère et fidèle à la réalité de l’entreprise". L’entrepreneur peut tenir lui-même sa comptabilité ou la confier à un expert-comptable s’il ne possède pas de connaissances comptables suffisantes.
    
La comptabilité respecte des règles strictes et enregistre chronologiquement chaque mouvement comptable de l’entreprise : achats, ventes, paies, banque, caisse... Elle permet de générer les documents nécessaires à l’établissement des comptes annuels : le livre-journal, le grand livre, la balance et le livre d’inventaire. Attention : l’entrepreneur doit faire l’inventaire de ses stocks à la fin de chaque exercice comptable et ce, avant d’établir les comptes annuels de son entreprise.
 

Qu’est-ce que les comptes annuels ?
Les comptes annuels regroupent le bilan, le compte de résultat et les annexes.
  • - Le bilan intègre l’actif, le passif et les capitaux propres de l’entreprise.
  • - Le compte de résultat présente l’ensemble des produits et des charges de l’entreprise et fait apparaître le montant du bénéfice ou de la perte enregistré au cours de l’exercice, déduction faite des amortissements et des provisions.
  • - Les annexes précisent les méthodes comptables utilisées pour établir le bilan et le compte de résultat.



Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Tenir une comptabilité ne s’improvise pas. Très peu de chefs d’entreprise parviennent à saisir eux-mêmes leur comptabilité et doivent ainsi la confier à un cabinet d’expertise comptable. Cela représente un coût non négligeable qui varie selon la taille de l’entreprise, le nombre de mouvements comptables à saisir ou encore les prestations demandées (simple saisie comptable, conseils juridiques, commissariat aux comptes, optimisation fiscale…). Afin de budgéter précisément le coût de ces prestations, rapprochez-vous d’un expert-comptable avant de créer votre entreprise. Il est également possible de confier les démarches juridiques de création d’entreprise à ce même expert-comptable : n’hésitez pas à vous renseigner ! » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".




Les obligations fiscales
Les obligations fiscales d’une entreprise sont nombreuses : paiement des taxes (taxe sur les salaires, taxe sur les véhicules de société, cotisation foncière des entreprises…), déclaration en ligne et télépaiement de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) ou encore de l’IS (Impôt sur les Sociétés) et de ses acomptes trimestriels.
  
L’obligation fiscale la plus récurrente pour l’entreprise reste la télé-déclaration et le télépaiement de la TVA. Cette dernière peut être mensuelle (régime réel normal) ou trimestrielle (régime réel simplifié) selon l’option retenue par l’entrepreneur. Son montant se calcule en déduisant le montant des achats soumis à TVA de celui des ventes soumises à TVA. Sont exclus du calcul de la TVA les impôts, taxes, salaires, charges patronales, charges salariale ou achats exonérés (achats à l’étranger et achats exonérés de TVA : auto-entrepreneur, franchise de TVA…).
 
 
Exemple du calcul MENSUEL de la TVA à 20%

+ 4000 € TTC
(Vente de marchandises)
- 667 € TVA
(TVA due à l’état soit 20% de 4.000 €)
__________
= + 3333 €
(Total des ventes Hors Taxes)

 
 
- 2000 € TTC
(Achat de marchandises)
+ 333 € TVA
(TVA à récupérer soit 20% de 2.000 €)
__________
= - 1667 €
(Total des achats Hors Taxes)

 
 
TOTAL TVA à payer à l’état : 667 € - 333 € = 334 €
 
 
Malgré un chiffre d’affaires mensuel de 4.000 € TTC contre 2.000 € TTC d’achat de marchandises, l’entreprise n’est en réalité pas en mesure de verser à son dirigeant un salaire minimum tout en assurant parallèlement le paiement de ses charges courantes.
 
En effet, la marge hors taxes dégagée dans cet exemple s’élève à 1.666 €. Le paiement d’un salaire au SMIC à 1.120 € entraîne le paiement de charges salariales et patronales d’un montant de 496 €. L’entreprise doit aussi continuer de pouvoir honorer l’ensemble de ses autres charges : cotisation foncière des entreprises (CFE), frais d’expert-comptable, impôt sur les sociétés, cotisation AGEFOS, taxe sur la formation professionnelle et charges courantes : loyer, électricité, eau, téléphone consommables administratifs, frais de poste, publicité, site internet….
 

 

Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Attention aux calculs trop rapides lors de la création d’une entreprise. L’entrepreneur doit faire preuve d’une grande rigueur dans la gestion de sa trésorerie. Avant de pouvoir se rémunérer, il doit appliquer le principe de prudence en s’assurant que son chiffre d’affaires lui permet d’absorber l’ensemble de ses charges à court, moyen et long terme.
Je vous conseille de réaliser des tableaux prévisionnels qui tiennent compte de la réalité du marché et de l’activité de l’entreprise (bilan et compte de résultat prévisionnels, plan de trésorerie, besoin en fonds de roulement…). » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".



 
Les obligations administratives
Pour immatriculer sa société, le créateur d’entreprise doit rédiger les statuts de son entreprise, les faire enregistrer au centre des impôts, publier une annonce légale, ouvrir un compte bancaire au nom de la société, remplir des formulaires CERFA puis réunir les documents demandés par le centre de formalités des entreprises (copie du bail ou attestation de domiciliation, attestation sur l’honneur de non-condamnation, déclaration de régime social).   
Une fois l’entreprise immatriculée, l’entrepreneur doit établir, traiter et classer l’ensemble des documents internes : devis, factures de vente, factures d’achat, fiches de paie, notes de frais, correspondances, opérations bancaires (relevés de banque, souches de chèque, relevés de cartes bancaires, placements financiers…).
 


Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Ces démarches ne sont pas toujours si simples pour un entrepreneur novice dans le domaine de la gestion administrative. Ces démarches nécessitent du temps et de l’énergie non productifs au détriment d’actions productives tels que la prospection commerciale, la réception de la clientèle, le management de l’équipe ou l’animation du magasin et du site internet… Gérable lors du lancement de l’entreprise, les tâches administratives deviennent rapidement compliquées et nécessitent d’être déléguées lorsque l’entreprise se développe. » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".
 


 

Les obligations financières
Les charges de l’entrepreneur sont multiples : le loyer (bailleur privé ou professionnel), les fournisseurs (achat de marchandise, électricité, téléphone, papeterie, fournitures de bureau…), les biens immobilisés (ordinateurs, matériels, travaux …), l’administration fiscale (TVA, contribution foncière, acomptes IS - Impôts sur les Sociétés…), les salaires, les charges sociales (URSSAF et retraite) et plus généralement toutes les charges dont l’entreprise est redevable selon son activité et sa taille.
 

La gestion de la trésorerie joue un rôle capital dans l’équilibre et de le développement de l’entreprise. Lorsque les recettes sont inférieures aux dépenses, le chef d’entreprise doit rapidement trouver les solutions qui s’imposent : il doit ainsi veiller au bon règlement de ses clients et négocier les délais de paiement auprès de ses fournisseurs.
 



Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« La trésorerie d’une entreprise peut être gérée par des logiciels de gestion spécialisés (SAGE, CIEL COMPTA…). Je conseille leur utilisation puisqu’ils réduisent la complexité d’un travail manuel et diminuent les erreurs de calculs. Pour conserver une trésorerie saine, l’entrepreneur doit également relancer ses clients pour être payé en temps et en heure. La gestion de la trésorerie provoque souvent un stress pour l’entrepreneur : mieux vaut déjà vous préparer à entrer dans la peau d’une société de recouvrement pour traquer les mauvais payeurs ! » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".
 

 

Les obligations juridiques
Les obligations juridiques varient en fonction de l’activité de l’entreprise, sa masse salariale ou ses choix commerciaux. Parmi les cas les plus fréquents :


  • - Si l’entreprise reçoit de la clientèle, elle doit impérativement afficher ses horaires, respecter les règles de sécurité et d’incendie, les obligations d’accessibilité aux personnes handicapées et à mobilité réduite et respecter l’ensemble des obligations propres à son activité.


  • - Si l’entreprise possède un site internet, elle doit y faire figurer plusieurs informations légales : numéro de TVA intracommunautaire, SIRET, adresse postale, mail, téléphone. A défaut, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) pourra contraindre l’entreprise à respecter ses obligations sous peine d’amende.


  • - Si l’entreprise collecte des informations privées sur ses clients (adresse postale, mail, téléphone …), elle doit en informer la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) qui lui attribuera un numéro d’enregistrement. Chaque client possède un droit de suppression ou de rectification des données personnelles le concernant – Article 40 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée.


  • - Si l’entreprise embauche des salariés, elle doit tenir les registres obligatoires, respecter les formalités à l’embauche, affilier ses salariés, leur organiser une visite médicale, établir les bulletins de paie. Pour les entreprises d’au moins 20 salariés : afficher le règlement intérieur, les horaires de travail, l’ordre des départs en congés, les coordonnées de l’inspecteur du travail, les consignes d’incendie et l’avis d’existence d’une convention collective.




Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Les obligations juridiques les plus contraignantes ne sont pas vraiment celles qui s’appliquent à tous les commerces mais plutôt celles qui s’appliquent à certaines activités, réglementées ou non. Exemples : les bars et restaurants proposant de l’alcool doivent détenir et afficher une Licence IV, les agences immobilières doivent afficher à l’intérieur et à l’extérieur de leurs locaux leur barème, leur garantie financière et leur responsabilité civile professionnelle, les boulangeries doivent respecter un planning de fermeture pour congés annuels… Renseignez-vous en amont sur vos obligations juridiques auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie de votre région. » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".



 
Les obligations sociales
Les obligations sociales regroupent l’ensemble des obligations liées à la masse salariale d’une entreprise qui possède un ou plusieurs salariés. Naturellement, ces obligations s’appliquent pour l’entreprise quel que soit le statut du salarié ou son type de contrat (cadre, employé, temps plein, temps partiel, contrat à durée déterminée, contrat à durée indéterminée…).

  • - Les registres obligatoires
L’entreprise doit tenir à jour les registres obligatoires : le livre de paie coté et paraphé, le registre unique du personnel, le registre des observations et mises en demeure de l’inspection du travail, le registre des fiches médicales d’aptitude des salariés, le registre de sécurité, le registre de répartition des pourboires au personnel selon les activités, le registre des délégués du personnel, le registre d’émargement du personnel en cas d’horaires individualisés sans oublier chaque registre spécifique à certaines professions.

  • - Les formalités obligatoires à l’embauche
L’entreprise doit procéder pour chaque embauche à une déclaration unique auprès de l’URSSAF (DUE : Déclaration Unique d’Embauche). L’entreprise doit également rédiger et fournir à son salarié un contrat de travail écrit qui matérialise les droits et les obligations pour chacune des parties. A défaut de contrat écrit, le contrat est considéré à durée indéterminé.
 
  • - L’affiliation obligatoire des salariés
L’affiliation des salariés aux différents régimes obligatoires est immédiate dès l’établissement du premier bulletin de paie. Tous les salariés y compris les cadres sont affiliés à la Sécurité Sociale, à une caisse de retraite complémentaire des salariés ou une caisse de retraite des cadres, à l’assurance chômage, à la médecine du travail, à un régime de prévoyance complémentaire des salariés éventuellement imposé par la convention collective, à un régime de prévoyance complémentaire obligatoire pour les cadres dans le respect des dispositions de la convention collective et enfin à une caisse de congés payés pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics.

  • - La visite médicale obligatoire du personnel
La visite médicale est obligatoire lors de l’embauche d’un salarié quel que soit son contrat de travail ou la taille de l’entreprise qui l’embauche. Cette visite est obligatoire une fois l’an et lors d’une reprise de travail à la suite d’un arrêt prolongé.

  • - Les mentions obligatoires du bulletin de paie
Établir un bulletin de salaire n’est pas chose facile pour une entreprise. Cette dernière préfère généralement
déléguer cette tâche à une société spécialiste de la paie ou à un expert-comptable afin de ne pas engager sa responsabilité. En effet, la fiche de paie doit comporter de nombreuses informations obligatoires pour la rendre légale :
 
Identification complète de l’employeur : dénomination sociale, siège social, numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (SIRET), code APE
Identification complète du salarié : nom et prénom, adresse postale complète, emploi occupé, position dans la classification de la convention collective

Numéro URSSAF ou MSA (Mutualité sociale agricole) auprès de laquelle les cotisations sont versées par l’employeur

Numéro et nom de la Convention Collective applicable à l’entreprise

Éléments composant la rémunération brute : nombre d’heures de travail, quantité d’heures payées au taux normal et celles majorées (heures supplémentaires ou travail de nuit par exemple) en mentionnant les taux appliqués, accessoires du salaire soumis à cotisations (prime d’ancienneté, bilan, pourboires, indemnité de précarité…)

Nature et volume du forfait pour les salariés dont la rémunération est déterminée sur la base d’un forfait hebdomadaire ou mensuel en heures, d’un forfait annuel en heures ou en jours

Prélèvements sociaux et fiscaux : CRDS, CSG, cotisations salariales

Sommes non soumises à cotisations (remboursement de frais professionnels)

Montant de la somme effectivement versée au salarié (« le net à payer »)

Date de paiement du net à payer

Dates de congés payés compris dans la période de paie et montant de l’indemnité correspondante

Montant de la prise en charge des frais de transports publics ou des frais de transports personnels (les dispositions du code du travail sanctionnant l’absence d’une mention obligatoire du bulletin de paie ne sont applicables, au titre de l’absence de cette mention, qu’à compter du 1er avril 2009)

 

Les salaires versés au personnel doivent correspondre au montant indiqué sur le bulletin de paie. Le paiement en espèces est possible uniquement si le montant du salaire est inférieur à 1.500 € et à la demande du salarié. Dans ce cas, l’employeur ne peut s’opposer à sa demande.


  • - Les affichages obligatoires
L’entreprise qui possède au moins 20 salariés doit afficher son règlement intérieur, les horaires de travail, l’ordre des départs en congés, les coordonnées de l’inspecteur du travail, les consignes d’incendie et l’avis de l’existence d’une convention collective. Cette dernière doit être tenue à la disposition des salariés.


  • - Négociation annuelle des salaires
Une négociation annuelle sur les salaires et le temps de travail est obligatoire dans les entreprises d’au moins 2 salariés où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales représentatives.


  • - Droits divers et syndicaux
Les entreprises doivent participer à la formation continue, se libérer de l’obligation d’investissement dans la construction à partir de 10 salariés (CCH art. L. 313-4), régler le versement de transports au-delà de 9 salariés, organiser les élections de délégués du personnel à partir de 11 salariés et le cas échéant les faire bénéficier du repos compensateur et produire la déclaration relative à l’emploi des travailleurs handicapés.
 
 
Les entreprises qui emploient au moins 50 salariés sont tenues de mettre en place un Comité d’Entreprise, un Comité d’Hygiène et de Sécurité, d’établir un bilan du droit d’expression des salariés et de mettre en place le régime de participation aux résultats de l’entreprise. La mise en place de contrats d'intéressement nécessite un suivi rigoureux et permanent de leurs conditions d'application et notamment des délais de renouvellement. Au-delà de 100 salariés, des obligations spécifiques sont mises à la charge des entreprises.
 


Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Il faut apporter une vigilance toute particulière sur le respect des procédures d’embauche et de licenciement. Une entreprise doit s’efforcer d’éviter les litiges car ceux-ci peuvent être lourds de conséquences. Dans le cas contraire, le conseil des Prud’hommes juge les conflits entre les salariés et leurs employeurs. Ce tribunal est une juridiction de premier degré qui traite les litiges nés à l'occasion de l'exécution ou de la rupture d’un contrat de travail (licenciement ou rupture conventionnelle). Rappelons-nous alors qu’un mauvais arrangement vaut souvent mieux qu’un bon procès. » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".




Est-ce pour gagner plus d’argent ?
La motivation financière est l’une des principales raisons qui pousse un porteur de projet à créer son entreprise. La rémunération d’un salarié du secteur public ou privé n’offre bien souvent qu’une perspective d’enrichissement assez limitée : un salaire identique chaque mois qui ne varie que trop rarement (à l’occasion notamment d’augmentations, d’avantages, de primes ou d’intéressements).
    
Créer son entreprise pour s’enrichir est une bonne motivation mais elle nécessite une grande prudence de la part du chef d’entreprise. Avant de gagner de l’argent, il faut savoir en dépenser avec un risque réel de perdre l’ensemble de son investissement. Chaque entrepreneur le sait, mieux vaut connaître les risques et les anticiper avant de s’aventurer dans la création d’entreprise.
  
L’entrepreneur ne peut généralement pas espérer se rémunérer les premiers mois qui suivent sa création d’entreprise : il doit souvent compter sur le chômage, le RSA, voir rien du tout. Enfin, il est fréquent que l’entrepreneur ne parvienne jamais à gagner ce qu’il percevait lorsqu’il était salarié avec tous les avantages qui y sont liés : congés, tickets restaurants, mutuelle, chèques vacances...


  • - Avant de gagner de l’argent, vous en dépenserez
Créer son entreprise, c’est d’abord s’endetter. Se lancer dans une création d’entreprise avec 0
euro n’est ni possible, ni crédible. Lors de l’immatriculation de sa société, le créateur d’entreprise avance systématiquement le règlement des frais constitutifs (libération du capital social), des frais administratifs (rédaction et enregistrement des statuts, publication de l’annonce légale, traitement du dossier auprès du centre des formalités des entreprises), des frais juridiques (protection de la marque auprès de l’INPI), des frais comptables (bilan prévisionnel, saisie de la comptabilité) et des frais bancaires (ouverture du compte bancaire, tenue de compte, carte bancaire).
Une fois l’immatriculation effective, les frais comptables et bancaires s’ajoutent aux frais fiscaux, aux charges courantes liées au bon fonctionnement de l’entreprise ainsi qu’aux investissements permettant de générer le chiffre d’affaires de l’entreprise (achat de marchandises ou de matières premières, matériels de production, publicité du produit à vendre…).


  • - Avant de gagner de l’argent, vous travaillerez dur
Créer son entreprise, c’est y penser 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Développer son entreprise est un objectif souvent obsessionnel pour un entrepreneur : le développement, la pérennisation et la réussite de celle-ci monopolise l’esprit du chef d’entreprise du matin au soir et s’immiscent souvent dans toutes ses discussions. Amis et proches sauront lui conseiller de prendre du recul et de partir en vacances, mais dans les faits, un entrepreneur s’investit pleinement dans son projet et ne s’accorde pas ou peu de congés.

Créer son entreprise, c’est oublier les 35 heures hebdomadaires au profit des 70 (et souvent sans salaire).


  • - Avant de gagner de l’argent, vous vous disputerez
Lorsque les investissements humain et financier deviennent trop importants, la vie de couple et de famille en subissent les conséquences. Bien que ce ne soit pas systématique, il peut en résulter dispute, séparation, divorce, dépression… L’entrepreneur doit trouver le bon équilibre pour éviter la fatigue, le stress et la rupture familiale. C’est la raison pour laquelle il est important de savoir analyser son profil personnel avant de créer son entreprise.


  • - Avant de gagner de l’argent, vous douterez
Après avoir investi de l’argent dans son entreprise, y avoir travaillé dur et essuyé quelques disputes familiales, il se peut que l’entrepreneur se mette à douter de la réussite de son affaire.
 
La fermeture d’une entreprise en France concerne un entrepreneur sur deux après 5 années d’existence. Pourtant, la succes story à la française est tout à fait possible – souvenez-vous de Xavier NIEL, fondateur de free et 10ème fortune de France avec près de 6 milliards d’euros en 2013, Jacques-Antoine GRANJON de vente-privee.com ou encore Marc SIMONCINI de Meetic.
Gagner de l’argent en France - ou vouloir en gagner - est un sujet tabou et mal perçu par l’opinion publique. Ce phénomène tient son origine à la tradition catholique, une religion pour « les pauvres et qui doit s’occuper des pauvres ». Cette tradition donne une image négative à l’argent dans sa globalité et dénonce l’enrichissement personnel.
Parallèlement, le marxisme et son influence souligne l’idée que « le profit n'est pas une bonne chose ». Enfin, l'héritage moyenâgeux de la culture paysanne entérine l’idée que les paysans sont viscéralement attachés à leur terre et se méfient de l’argent.
Malgré les réticences générales, créer son entreprise offre plus facilement à l’entrepreneur de nouvelles perspectives financières qui bénéficie pleinement des fruits de son travail et des retombées financières. A l’inverse du salariat, l’entrepreneuriat permet un enrichissement personnel réel avec une augmentation du niveau de vie de son dirigeant.
 

Néanmoins en cas de fermeture de son entreprise, l’entrepreneur sera confronté aux difficultés de retrouver du travail et sera systématiquement rejeté, perçu par les entreprises qui recrutent comme un rebelle difficile à amadouer. Catalogué comme incapable de se soumettre aux règles hiérarchiques, le retour au marché du travail deviendra rapidement une mission impossible, déprimante et souvent sans indemnités chômages possibles pour l’ancien dirigeant.
 


Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Gagner de l’argent permet d’améliorer son niveau de vie : entreprendre est un excellent moyen d’y parvenir. Tandis que le salariat permet généralement de subvenir aux principaux besoins (se loger, se nourrir, s’offrir quelques loisirs…), l’entrepreneuriat permet en cas de réussite d’accéder plus fréquemment à l’enrichissement personnel(achat de sa résidence principale, d’investissements immobiliers, de voyages et voitures de luxe, mises à disposition de professionnels : chauffeur, jardinier, femme de ménage, concierge, gardien …)et de manière plus générale de pouvoir acheter des biens et des services de meilleure qualité améliorant considérablement le confort de vie.
Décomplexez-vous avec l’argent. Vous souvenez-vous du proverbe « l’argent ne fait pas le bonheur » ? En réalité, ce proverbe est tiré de l’œuvre « Les liaisons dangereuses » écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782 dans lequel l’auteur fait écrire à la Marquise de Merteuil « J’avoue bien que l’argent ne fait pas le bonheur ; mais il faut avouer aussi qu’il le facilite beaucoup. »Au fil du temps,
ce proverbe a été raccourci par l’Eglise en «l’argent ne fait pas le bonheur » afin de diaboliser l’argent. Mais vous connaissez désormais la véritable citation.»
 Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".




 
2°) Analyser son profil personnel
 
Analyser son profil personnel consiste à s’étudier en dissociant les constituants d’un tout et leurs rapports. Le résultat d’une telle analyse doit permettre à l’entrepreneur de prendre les bonnes décisions dans sa création d’entreprise en s’orientant dans un secteur d’activité qui lui correspond, choisir la forme juridique adaptée, établir le rythme de travail qui lui convient et prévoir une gestion globale cohérente avec son profil (gestion commerciale, comptable, fiscale, administrative, financière, juridique et sociale).


Il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises idées de créations d’entreprises mais plutôt une bonne ou mauvaise gestion s’articulant autour d’un bon ou mauvais projet. Ce dernier est déterminé par le profil personnel de l’entrepreneur qui doit savoir l’analyser : la réussite ou l’échec de son entreprise en dépend.


- Analyse physique et physiologique

La gestion d’entreprise n’est pas vécue de la même façon entre les hommes et les femmes. Un jeune entrepreneur de 20 ans n’évalue pas la prise de risque comme un quinquagénaire. Chaque individu n’a pas la même endurance face au travail, le même sommeil, la même santé... Les exemples sont au final aussi nombreux qu’il existe d’entrepreneurs. Afin de bien s’orienter, le créateur d’entreprise doit s’analyser en tant que personne physique et se poser tout de suite les bonnes questions : « Suis-je un homme, une femme, jeune, âgé(e) ? Suis-je en pleine ou mauvaise santé ? Suis-je souvent fatigué ou endurant ? Ai-je besoin de peu ou beaucoup de sommeil ?...»
 
Les réponses à ces questions vont permettre au créateur d’entreprise de faire une sélection des secteurs d’activité à privilégier ou à écarter afin de construire un projet viable et cohérent.


- Le sexe de l’entrepreneur
Nous pouvons constater que certains secteurs d’activité sont davantage favorables aux femmes, d’autres aux hommes (d’autres encore étant totalement mixtes). Les lois de la république française combattent toutes formes de discriminations notamment celles relatives au sexe.
 

Toutefois, un créateur d’entreprise doit rester crédible dans son projet d’entreprise afin de convaincre ses clients, ses fournisseurs et ses autres partenaires (banque, salariés, sous-traitants...). Dans ces conditions, les questions méritent d’être posées : « Est-il est vraiment judicieux pour un homme de créer une crèche ou encore un institut de beauté? Est-il vraiment judicieux pour une femme de créer une entreprise de bâtiment, de déménagement ou de dépannage automobile ? »


Les clichés ont parfois la vie dure et ces exemples ne sauraient remettre en question les compétences des uns et des autres. Toutefois la société dans laquelle nous vivons n’est pas toujours très tolérante et l’entrepreneur doit éviter d’effrayer sa clientèle.
Un créateur d’entreprise doit se consacrer à la gestion, au développement et à la réussite de son affaire : pour y parvenir, il doit convaincre ses clients, les rassurer, les fidéliser et donc se plier aux codes de notre société.
 

- L’âge de l’entrepreneur
L’âge possède une grande importance dans la création et le développement d’une entreprise car il reflète aussi l’image de l’entreprise. Dans l’inconscient collectif, l’entrepreneur sera classé dans l’une de ces 3 catégories :
  • - Les 18 - 35 ans : expriment généralement le dynamisme, l’endurance, l’optimisme, la maîtrise des réseaux sociaux et des nouvelles technologies, l’audace mais aussi des moyens financiers réduits, l’insouciance voir l’inconscience.
  • - Les 36 - 59 ans : véhiculent une image de stabilité, d’expérience, de sécurité, de réflexion, de moyens financiers mais aussi d’endurance, d’optimisme et de dynamisme plus modérés qu’un jeune entrepreneur de 20 ans.
  • - Les 60 ans et plus : reflètent l’image de la sagesse, de l’accomplissement de soi, du travail bien fait, du savoir-faire mais aussi d’un dynamisme et d’une modernité moins présents.


De la même façon qu’avec le sexe de l’entrepreneur, déterminer la personnalité et la performance d’un individu en fonction de son âge n’est pas très censé.
Pourtant, dans l’intérêt de l’entreprise et de son image, l’entrepreneur doit véhiculer une image cohérente entre sa société, son activité et sa propre personne : « Est-il vraiment judicieux pour un jeune entrepreneur de 18 ans de créer son entreprise de services funéraires (métier qui nécessite une apparence posée, rassurante et compatissante) ? Est-il vraiment judicieux pour un entrepreneur de 65 ans de devenir coach sportif (la forme physique étant le premier critère retenu pour ce métier ?) ou encore développeur informatique (avec le risque de ne pas maîtriser toutes les dernières codifications : celles-ci évoluant plusieurs fois par an).

 

- La santé et l’apparence de l’entrepreneur


Un entrepreneur doit prendre en considération sa santé pour écarter les secteurs d’activité qui le nécessitent.
 
Quelques exemples : une personne avec une mauvaise vue ne peut pas devenir esthéticien/ne (la réglementation imposant une vue parfaite), une autre atteinte d’arthrose ne peut pas porter de lourdes charges (déménagement, entreprise du bâtiment), une personne cardiaque ne peut pas exercer d’activité extrême ou trop isolée (bûcheron, laveur de vitre en altitude), une autre encore avec une maladie de la peau doit éviter de devenir commercial(e) (l’apparence physique d’un commercial est censé accélérer la vente) ou enfin une personne corpulente doit éviter de vendre des programmes minceur (par souci de crédibilité commerciale)…
 
Au-delà du bon sens, l’entrepreneur ne doit pas se mettre en situation de difficulté (risque pour sa santé ou risque de perte de crédibilité commerciale) : à l’inverse du salariat, lorsqu’un entrepreneur cesse de travailler, sa rémunération et le chiffre d’affaires de son entreprise s’arrête également sans aucune autre forme de procès.



- La fatigue ou l’endurance de l’entrepreneur

L’entrepreneur fixe le rythme de croisière à son entreprise. Il est indispensable de se connaître pour éviter l’épuisement, le découragement, la déprime et la fermeture. Rappelons-nous qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises idées d’entreprise ni de bons ou de mauvais rythmes de travail : c’est un projet cohérent et adapté à la personnalité de l’entrepreneur qui va déterminer la réussite ou l’échec de l’entreprise.
 
Un entrepreneur endurant aura ainsi toutes les raisons de se rapprocher d’un secteur d’activité rentable mais dans lequel les heures et l’investissement personnel ne sont pas un souci (exemple : la restauration nécessite une ouverture le midi, tard le soir et tout le week-end). Un entrepreneur moins endurant ou souhaitant privilégier sa vie de famille optera plutôt pour un métier avec des horaires plus souples (exemple : métier de bureau).




Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« La création d’entreprise ne doit pas vous servir de théâtre pour combattre les préjugés sur le sexe, l’âge, la santé ou autres les formes de discriminations : non pas parce que cette cause ne mérite pas d’être défendue, mais parce que le créateur d’entreprise doit tout mettre en œuvre pour que son entreprise réussisse au plus vite. Lors d’une création d’entreprise, les prises de risques (financières, sociales, familiales …) sont déjà trop importantes pour ajouter un quelconque risque supplémentaire. Une bonne stratégie commerciale consiste à tenir compte des attentes des clients, conformisme inclus. » Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".





- Analyse comportementale et psychologique

L'analyse comportementale d'une personne permet d’étudier les principes de son comportement. L’entrepreneur doit pouvoir anticiper les situations dans lesquelles il est amené à se retrouver : « Votre comportement est-il plutôt celui d’un entrepreneur calme, agité, patient, timide, compréhensif, impatient, pessimiste, impulsif, agressif, dépressif, têtu, persévérant, optimiste … ? »Ces exemples ne sont pas exhaustifs et il existe en réalité plusieurs centaines de comportements différents. Chacun d’eux possèdent plusieurs degrés et niveaux d’intensité « un individu peut être impulsif, assez impulsif, très impulsif, impulsif dangereux … ».
 

Connaître son comportement permet de réaliser en amont un travail sur soi pour changer son comportement, l’atténuer ou tout simplement apprendre à le dissimuler. Cela permet également au créateur d’entreprise de ne pas s’engager dans un secteur d’activité qui pourrait le compromettre (et à l’inverse de privilégier les secteurs d’activité favorables à son comportement).


Exemples : un tempérament impatient n’est pas compatible avec un métier d’aide aux personnes dépendantes ou de soutien scolaire. Un tempérament agressif est incompatible avec un métier d’hôte(sse) d’accueil (le secteur bureautique étant peut-être à privilégier afin d’éviter le contact direct avec la clientèle), ou enfin un tempérament timide est incompatible avec un secteur commercial, d’animation ou de conférencier …



- Analyse familiale et financière

Créer son entreprise nécessite un investissement humain et financier conséquent. Il est nécessaire pour un entrepreneur d’analyser sa situation familiale afin d’éviter d’en perturber l’équilibre : « Etes-vous célibataire, en couple, marié(e), avez-vous des enfants, quel âge ont-ils…» ?


L’entrepreneur ne s’investira pas de la même façon dans son entreprise selon les réponses à ces questions. En effet, il n’y consacrera pas le même temps ni la même énergie et n’évaluera pas les risques de la même façon.



- Analyse familiale
En bon père (ou mère) de famille, l’entrepreneur doit adapter ses décisions pour ne pas entraîner ses proches dans une hypothétique descente aux enfers. L’entrepreneur doit préserver sa famille en la protégeant des risques liés à la création d’entreprise : absence permanente de l’entrepreneur, épuisement au travail, surendettement et faillite, rupture familiale...


Un entrepreneur célibataire sans enfant peut ainsi se permettre une prise de risque plus élevée qu’un entrepreneur marié avec enfants puisqu’en cas d’échec, l’entrepreneur célibataire en supportera seul les conséquences. A l’inverse, un entrepreneur marié avec enfants ne peut pas se permettre une prise de risques trop importante : ses investissements humain et financier doivent être équilibrés avec son investissement familial. Dans le cas contraire, le risque serait de tout perdre avec des conséquences catastrophiques.



- Analyse financière
Un créateur d’entreprise doit évaluer de manière méthodique sa situation financière personnelle avant de se projeter dans la situation financière de son entreprise. En réalisant de façon objective cette analyse, l’entrepreneur s’offre une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de sa situation financière et qui l’aidera dans sa prise de décisions.
Pourquoi est-il si important pour un futur chef d’entreprise d’analyser sa situation financière personnelle avant de créer son affaire ?


Lors de la création de son entreprise, l’entrepreneur doit avancer (personnellement) les premiers frais comptables, juridiques et administratifs (rédaction des statuts, annonce légale, enregistrement à l’INPI, immatriculation au centre des formalités des entreprises, création de site internet…).


Parallèlement, l’entrepreneur doit procéder à l’ouverture d’un compte bancaire au nom de sa nouvelle entreprise et libérer son capital social. Le montant de ce dernier est fixé par l’entrepreneur (et ses éventuels associés) en fonction de ses possibilités financières (le capital social correspond à l’argent personnel de chaque associé cédé au profit exclusif de l’entreprise en échange de parts sociales – ou d’actions - proportionnelles.). Plus le capital social est important, plus l’entreprise bénéficiera d’une crédibilité auprès de ses clients et fournisseurs.


Contrairement aux idées reçues, le capital social n’est pas une somme séquestrée. L’entreprise a la possibilité d’en bénéficier dès son immatriculation par l’intermédiaire de son compte bancaire courant : cela implique la possibilité pour l’entreprise de financer par cet intermédiaire ses premières charges courantes ou d’investissements.
Un capital social de 1.000 euros n’a donc pas la même portée qu’un capital social de 100.000 euros. Dans ce dernier cas, le montant sera vraisemblablement suffisant pour permettre à l’entreprise de s’autofinancer pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Les chances de réussite s’en retrouvent également augmentées.


Il est fréquent qu’un entrepreneur n’ait pas la capacité financière nécessaire pour lancer son entreprise comme il le souhaiterait (le capital social d’un entrepreneur lambda n’excède que rarement 10.000 €). Pourtant nous le savons bien, une entreprise n’est généralement rentable qu’après 1 à 3 années d’exploitation avec souvent l’incapacité financière de rémunérer son dirigeant durant cette même période. Pour s’en sortir, l’entrepreneur doit pouvoir s’autofinancer par l’intermédiaire de ses deniers personnels : l’analyse familiale et financière doit être réalisée de façon honnête et objective afin d’éviter de trop grandes difficultés.




Mon avis de coach et de chef d’entreprise
« Avant d’envisager une création d’entreprise sereine, le futur entrepreneur doit être certain de pouvoir subvenir à ses besoins : toucher ses allocations chômage s’il est demandeur d’emploi, disposer d’économies suffisantes ou encore bénéficier de revenus complémentaires (en travaillant parallèlement par exemple). Attention toutefois : les allocations chômage ne sont pas éternelles, les économies non plus… et travailler parallèlement ne permet pas de s’investir pleinement dans sa création d’entreprise. Le manque de visibilité financière est l’une des principales raisons de l’échec d’une entreprise sur deux les 5 premières années.» Propos extrait du livre "L'indispensable pour créer son entreprise - Editions du Puits Fleuri".




 

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