Franchise sans apport et franchise sans investissement

Franchise sans apport et franchise sans investissement

Créer une entreprise en franchise comporte de nombreux avantages, tels qu’exploiter un concept existant, bénéficier d’un nom, d’une image, d’une notoriété, profiter d’une expérience, d’un savoir-faire, d’une assistance technique, commerciale … et a, de ce fait, des obligations financières qui lui sont propres : des droits d’entrée et une redevance sur le Chiffre d’Affaires (ce peut être un montant fixe). Quant au montant de l’apport personnel indiqué par les enseignes développant leur réseau de franchises, il est fonction des besoins, en termes de locaux, mobiliers, matériels, personnel … nécessaires au démarrage de l’activité et est comparable à celui requis pour une création en indépendant. Ouvrir une franchise sans capital financier n’est donc pas la règle.

La création d’une entreprise en franchise peut toutefois, dans certains cas, se réaliser sans apport personnel ou avec un investissement financier réduit.

Pour retenir les candidats correspondants au profil recherché mais dont les capitaux étaient insuffisants, des franchises, le plus souvent celles qui nécessitent un lourd investissement (franchises hôtelières ou de la grande distribution par exemple), ont mis en place un système de gérance libre. Ainsi le jeune diplômé embauché en tant que directeur salarié peut, après avoir fait la preuve de ses capacités, créer son entreprise ; son employeur devient son franchiseur et lui avance les sommes nécessaires à son installation. Système très avantageux pour le futur franchisé qui bénéficie en plus d’un savoir-faire adapté, d’une connaissance « de l’intérieur » de l’entreprise lui permettant de mieux estimer sa rentabilité et ses perspectives de développement. Cette gérance peut être une étape vers la franchise classique. D’autres enseignes, choisissant, elles aussi, leurs franchisés davantage sur leurs aptitudes que sur leurs capacités financières, élaborent des arrangements spécifiques de type association ; c’est le cas de certaines firmes étrangères, notamment américaines, qui font confiance à de jeunes managers pour leur implantation sur le sol français.

Pour ouvrir une franchise à moindre coût, il faut se tourner vers les franchises du secteur des services (services à la personne, services de maintenance ou de dépannage rapide …). Le travail s’effectue souvent en solo (pas de frais de personnel), souvent à domicile ; sinon des sociétés proposent, pour un coût minime, soit un bureau virtuel où être domicilié et d’où votre courrier vous est réexpédié, soit un « vrai » bureau tout équipé (fax, standard téléphonique, salle de réunion …). Dans les frais de lancement, il reste à budgéter le matériel, le véhicule éventuel, l’ordinateur et prévoir un fonds de roulement …. La réussite de ces franchises dépend des qualités personnelles de l’entrepreneur, qui assure à la fois les interventions et les démarches commerciales.

Il existe aussi la possibilité d’ouvrir une « franchise participative », dans laquelle le franchiseur participe financièrement au capital du franchisé (de l’ordre de 20 à 50 %). Le franchisé perd alors en indépendance, et il est souhaitable de prévoir dans le contrat une clause de rachat des parts de la société.

Parallèlement, les futurs franchisés peuvent solliciter des aides financières à la création d’entreprise. Ces aides sont multiples et évoluent régulièrement : aides européennes, nationales ou locales (les subventions varient d’un Conseil Régional à l’autre) ; il faut donc se tenir informé en permanence de leur actualisation. Enfin, en complément d’un emprunt bancaire existe le Prêt à la Création d’Entreprise, dont les modalités d’obtention sont révisables.